CONTEXTE

Fin 2022, EDORA a commandé au Bureau Deplasse & Associés une étude visant à mesurer les impacts socio-économiques du secteur des énergies renouvelables en Wallonie et à estimer le potentiel de développement de ces retombées en cas de réalisation des objectifs de déploiement des énergies renouvelables définis par le Gouvernement wallon dans son nouveau Plan Air Climat Energie 2030.

L’étude est basée sur une analyse détaillée de la chaine de valeur des filières suivantes :

• 6 filières électriques qui regroupent l’éolien, le photovoltaïque, la production d’électricité à partir de la cogénération de biomasse solide et de biogaz, l’hydroélectricité et l’électricité issue de la géothermie profonde (>2.000m).
• 7 filières chaleurs qui réunissent la chaleur produite à partir de la combustion directe de biomasse, les pompes à chaleur aérothermiques et géothermiques, la chaleur issue de la cogénération de biomasse solide et de biogaz, le solaire thermique, la récupération de chaleur fatale et la production de chaleur à partir de la géothermie profonde (>2.000m).
• 3 autres filières ont également été étudiées : les filières d’injection de biométhane sur le réseau de distribution de gaz et de distribution de bioCNG, toutes deux issues de la biométhanisation, et la filière de production de biocarburant.

ENJEUX

L’étude a plus spécifiquement porté sur les éléments suivants :

• Création de valeur ajoutée directe et indirecte, qui correspond à la contribution économique des filières renouvelables en Wallonie, déduction faite des consommations intermédiaires,
• Nombre d’équivalents temps-plein (ETP) directs, indirects et induits impliqués dans les différentes filières renouvelables,
• Variation de la balance commerciale, qui prend en compte la substitution des énergies fossiles importées par des énergies renouvelables locales,
• Balance entre les retombées fiscales et les aides octroyées.

PRINCIPALES CONCLUSIONS

L’étude (étude et résumé exécutif) qui s’est achevée en mars 2023, a permis de conclure que :

• en 2022, 825 millions d’euros ont été investis dans les énergies renouvelables en Wallonie, en créant ainsi une valeur ajoutée de 490 millions d’euros et en générant 8.111 équivalents temps plein,
• si les objectifs du nouveau PACE 2030 se concrétisent comme prévu, cela permettra à la Wallonie de générer 12,2 milliards d’euros de valeur ajoutée sur la période 2023-2030,
• la création de richesse en Wallonie sera d’environ 1.755 millions d’euros par an en 2030, dont 58% de valeur ajoutée directe, 34% de valeur ajoutée indirecte, et 8% issus de la valeur ajoutée générée par les externalités spécifiques aux filières de biométhanisation (digestat) et de biocarburant (production de gluten, compléments alimentaires, …),
• selon ces mêmes hypothèses, 23.326 ETP seront alors issus des filières renouvelables en Wallonie, dont 43,5% d’emplois directs, 44,9% d’emplois indirects et 11,6% d’emplois induits,
• 40% des emplois générés grâce aux énergies renouvelables sont considérés comme pérennes par nature (emplois en opérations et maintenance), le solde pouvant être pérennisé si le cadre d’investissement est maintenu autour d’objectifs renouvelés, encadrés par des mesures adéquates (notamment en matière de capacités des raccordements aux réseaux et permis),
• pendant cette même période, les investissements CAPEX totaux nécessaires s’élèveront à 16,15 milliards d’euros, parmi lesquels 10 milliards d’euros d’investissements seront directement réalisés au sein de l’économie wallonne.