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Chaleur verte

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Chaleur verte

Chaleur verte

CONTEXTE

  • La Belgique figure parmi les derniers Etats Membres de la « classe » européenne en matière de décarbonation du secteur du chauffage.
  • En novembre 2020, une mise à jour de la Stratégie wallonne de rénovation a estimé à environ 40% les économies d’énergie réalisables dans le secteur résidentiel d’ici 2050, tout en tablant, dans le secteur tertiaire, sur des bâtiments essentiellement neutres en carbone d’ici 2040.
  • Dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 14.1 de la directive 2012/27, l’ICEDD a livré à Bruxelles Environnement, en 2021, une étude sur le potentiel en matière d’efficacité et de chaleur et de froid durables en RBC dont il ressort que, même en mettant résolument en œuvre sa stratégie de rénovation à l’horizon 2050 (ou « Stratégie Rénolution ») la Région peut tout au plus espérer diminuer les besoins en chaleur de son patrimoine bâti d’environ 37%.
  • Un projet de décret Sous-Sol visant notamment à encadrer les géothermies de faible et de grande profondeurs et le stockage géologique de chaleur et de froid est en préparation.
  • Divers sondages et études ont été menés pour évaluer le potentiel de la Région en matière de géothermie peu profonde.
  • Il est depuis longtemps question en Wallonie, d’une actualisation de la stratégie biomasse-énergie.
  • A Bruxelles, la production de chaleur et de froid d’origines renouvelables est particulièrement modeste et relativement constante ces dernières années, en dépit de l’urgence climatique et de la part prépondérante des émissions liées au chauffage dans le bilan carbone de la Région.

ENJEUX POUR LE SECTEUR

  • Une amplification rapide et significative de la transition énergétique dans le domaine de la chaleur, s’appuyant notamment sur une sortie progressive des systèmes de chauffage recourant aux combustibles fossiles. Il s’agit donc d’ajouter aux normes d’intégration des renouvelables et aux mécanismes de soutien, un calendrier de sortie progressive des systèmes de chauffage fossiles, un gel de l’extension des réseaux de gaz naturel et un encadrement de la publicité et des offres de raccordement au rabais des GRD et des fournisseurs de chaudières à combustibles fossiles.
  • La mise en place d’un mécanisme de soutien spécifique pour toutes les sources de chaleur verte et les réseaux de chaleur, tenant compte des investissements de départ généralement élevés requis et des temps de retour sur investissement difficilement conciliables avec les impératifs de rentabilité à court terme des institutions financières et des porteurs de projet privé.
  • Pour arriver à une progression importante des pompes à chaleur tant aérothermiques que géothermiques, il conviendrait
    • de prendre toute mesure favorisant un découplage plus marqué entre les prix des énergies carbonées et ceux de l’électricité verte (fiscalité carbone, plus grande sélectivité des aides et subventions couvrant la consommation d’énergies fossiles, etc.), afin de continuer à favoriser l’électrification croissante de notre économie,
    • de proposer et de promouvoir une tarification plus dynamique des diverses composantes de la facture d’électricité pour ce type d’utilisateurs (« smart heating »), tenant compte non seulement du niveau de sollicitation des réseaux, mais également de l’abondance d’électricité verte dans le système énergétique,
    • de faciliter les recours à une combinaison de pompes à chaleur et d’appoints fonctionnant au bois-énergie, que ce soit dans des cas individuels ou dans le cadre de systèmes collectifs, avec réseau de chaleur (hybridation technologique/solutions poly-énergétiques), pour diversifier les sources de chaleur verte en vue des pics de consommation et des épisodes de « dunkelflaute ».

POSITIONNEMENT D’EDORA

Dans son avis au sujet du projet d’AGW (que nous réclamions depuis des années) visant à mettre en place des exigences de déploiement des SER dans la réglementation en matière de construction (conformément à la directive RED-II), EDORA a montré :

  • que toutes les bases juridiques interdisent de ne s’occuper que des immeubles neufs dans ce dossier,
  • que pour simplement « augmenter la part de tous les types d’énergie provenant de sources renouvelables dans le secteur de la construction » (comme demandé par RED-I & II), fixer un pourcentage de production SER unique, par bâtiment, est sans doute la pire méthode ;
  • qu’une approche différenciée tenant compte du type de bâtiment, du type d’intervention dans le bâtiment et du type d’énergie (électricité, chaleur) serait à la fois plus efficace et beaucoup plus simple à mettre en oeuvre qu’un tel pourcentage.

PERSPECTIVES ET PLAN D’ACTION

  • Dialogue régulier avec les Ministres wallon et bruxellois de l’Energie et leurs Cabinets, au sujet de leurs plans de sortie des systèmes de chauffage recourant au gaz.
  • EDORA suivra attentivement la finalisation et la mise en œuvre de la Stratégie Biomasse-Energie annoncée par le Ministre wallon de l’Energie.