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Bilan 2022 et perspectives 2023

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Vision énergétique

Vision énergétique

Contexte

  • En 2016, EDORA avait développé une vision énergétique avec ODE (fédération flamande des énergies renouvelables), ponctuée par des propositions politiques, afin de contribuer de manière constructive au débat sur l’avenir énergétique belge, résolument tourné vers la transition énergétique.
  • Cette vision énergétique se base sur le déploiement prioritaire de l’efficacité énergétique, d’un bouquet renouvelable ambitieux et équilibré et de la flexibilité du système énergétique.
  • En 2019, EDORA a réalisé un travail de mise à jour du « mission statement », des « missions et visions » d’EDORA et du descriptif de la fédération afin de disposer de nouveaux dépliants décrivant le travail, la mission et la vision de la fédération pour les membres, futurs membres, parties prenantes, journalistes et autorités du pays. (Lien vers le mission statement d’EDORA)
  • Dans le cadre des élections de mai 2019, EDORA aélaboré et publié son mémorandum : «Recommandations politiques pour une transition énergétique durable ». EDORA y rappelle que les défis actuels requièrent un secteur énergétique :
    1. Plus durable et efficace
    2. Plus flexible
    3. Plus renouvelable
  • Cette vision y a ainsi été concrétisée sous la forme d’une cinquantaine de recommandations politiques concrètes (mémorandum d’Edora)

Enjeux pour le secteur

  • Le développement d’une vision énergétique est essentiel afin d’assurer la mise en œuvre d’une transition énergétique adéquate qui réponde aux enjeux climatiques, environnementaux, énergétiques et socio-économiques.
  • Concrètement, une telle vision devrait faciliter le développement équilibré et ambitieux des filières renouvelables en Belgique et apporter un climat d’investissement plus favorable pour le secteur de la transition énergétique.
  • La vision énergétique d’EDORA permet aussi à la fédération de se positionner comme un interlocuteur incontournable de la transition énergétique et de directement s’intégrer dans les différentes dynamiques politiques relatives à l’élaboration de stratégies énergétiques belges à l’horizon 2030.

Positionnement et actions d’EDORA

  • EDORA a dû s’adapter aux conséquences de la crise énergétique et ainsi faire évoluer son positionnement à l’égard des outils de production visant à garantir la sécurité d’approvisionnement.
  • Pour ce faire, une réflexion a été lancée au sein d’EDORA à cet égard. Si la fédération conserve sa vision de tendre vers 100% d’énergie renouvelable en 2050 au niveau européen, elle n’a pas de fétichisme sur la date et l’atteinte des derniers %. EDORA continue de plaider pour une vision belge (manque de coopération entre niveaux de pouvoir) et regrette que les débats se cristallisent sur la prolongation du nucléaire au détriment d’une vraie réflexion sur le développement des énergies renouvelables. EDORA n’oppose pas les technologies mais estime que les énergies renouvelables sont la meilleure réponse durable aux crises climatique et énergétique, tout en augmentant notre indépendance énergique au niveau de la source énergétique locale et la circularité de notre économie.
  • EDORA a ainsi porté en 2022 et début 2023 ces messages lors des nombreuses sollicitations dans la presse. EDORA a également rappelé dans les médias que le secteur des énergies renouvelables permettait un soutien à la réindustrialisation locale et que le manque de vision énergétique de la Belgique nuisait au climat d’investissement des énergies renouvelables et à leur acceptabilité.
  • En vue d’affiner le positionnement d’EDORA en termes d’outils de flexibilité et d’intégration des productions renouvelables variables dans le système, EDORA avait commandité en 2021 la réalisation d’une étude au bureau Deplasse & Associés concernant l’analyse du potentiel de flexibilité en Belgique aux horizons 2030 et 2035. Ce travail visait à identifier les différentes catégories de flexibilité et à en faire une analyse de potentiel de développement en s’appuyant sur le potentiel de développement des filières en électricité renouvelable (essentiellement variables) aux horizons 2030 et 2035. L’étude avait également débouché sur la formulation de recommandations visant à activer au mieux la flexibilité. Outre la quantification du potentiel de développement des différentes sources de flexibilité, l’étude du bureau Deplasse & Associés s’attardait également sur une analyse statistique des profils de production d’électricité éolienne et PV en Belgique afin d’en démontrer leur complémentarité.
  • EDORA a ainsi utilisé les résultats de cette étude sur les outils de flexibilité en 2022 lors de ses sorties médiatiques et échanges avec l’autorité afin d’appuyer ses demandes de développement accéléré d’un bouquet équilibré d’énergies renouvelables couplé au déploiement du potentiel de stockage et de flexibilité.
  • EDORA a également affiné son analyse en termes de potentiel offert par l’hydrogène vert à cet égard. EDORA a aussi lancé une réflexion sur les limites du systèmes relatives à l’intégration d’énergie renouvelable variable dans un contexte de prolongation du nucléaire afin d’en déterminer les éventuels besoins supplémentaires en flexibilité. Cette analyse devrait aboutir à un ajustement du positionnement d’EDORA dans le courant 2023.
  • En 2022, EDORA a multiplié les rencontres avec les autorités politiques afin que la vision et les demandes de la fédération se traduisent en la prise de mesures concrètes en cette fin de législature. Fin 2022 et début 2023, EDORA a déjà eu un œil sur la future législature en tentant de sensibiliser les partis politiques aux grands enjeux de la future législature afin que les principales attentes d’EDORA puissent être intégrées dans les programmes de partis
  • Pour ce faire, EDORA a notamment commandité au bureau Deplasse & Associés une étude socio-économique sur l’incidence économique du secteur des énergies renouvelables sur l’économie wallonne afin de sensibiliser une plus large gamme de partis politiques à l’importance d’assurer un développement accéléré des énergies renouvelables.
  • L’étude socio-économique commanditée par EDORA indique que 825 millions d’euros ont été investis en 2022 dans les énergies renouvelables en Wallonie, créant ainsi une valeur ajoutée de 490 millions d’euros. Il est estimé que le secteur représente 8.111 équivalents temps plein wallons à l’heure actuelle. A l’horizon 2030, l’étude indique que les nouveaux objectifs du PACE2030 devraient permettre d’employer 23.300 personnes dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2030 et de créer 12,2 milliards d’euros de valeur ajoutée sur la période 2023-2030 pour la région.
  • Les différents positionnements d’EDORA couplés à une vision énergétique affinée ont également servi de base au positionnement d’EDORA relatifs aux nouveaux Plan Air Climat Energie pour la Wallonie et la région Bruxelles-Capitale.

Perspectives et plan d’action

  • L’ajustement de la vision énergétique d’EDORA servira de cadre aux communications, positions et réactions futures de la fédération. Les études relatives au potentiel de flexibilité, aux implications en termes de bridage des productions renouvelables variables et aux incidences socio-économiques du secteur permettront d’appuyer les demandes de mesures proposées par EDORA pour assurer une accélération de la transition énergétique du pays.
  • EDORA multipliera les rencontres avec les partis politiques et organisera un débat politique en 2023 afin de veiller à ce que les engagements politiques pris soient concrétisés en mesures effectives sous cette législature et à ce qu’un maximum d’attente à plus long terme d’EDORA soit intégré dans les programmes des différents partis pour les prochaines élections.
  • Pour ce faire, EDORA synthétisera ses attentes envers la future législature dans un mémorandum qui sera publié (dans un format préliminaire) à la mi-2023.
  • EDORA assurera un suivi particulier de son étude socio-économique au niveau politique en veillant à ce que ses principaux messages soient appuyés par des acteurs économiques de terrain. En outre, EDORA assurera une publication des implications socio-économiques particulières à chaque filière renouvelable durant la seconde moitié 2023.