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Soutien au gaz renouvelable

Soutien au gaz renouvelable

CONTEXTE

  • D’après ValBiom, la biomasse réalistement exploitable en Belgique permettrait de produire 15,6 TWhPCS et de couvrir environ 9 % de nos besoins actuels en gaz. Pour la Wallonie, on parle d’environ 8 TWh de potentiel, en tenant compte des pratiques et usages agricoles courants.
  • La première installation injectant du biométhane a été inaugurée en octobre 2020. Deux autres unités ont commencé à produire en 2021.
  • Actuellement, le biogaz généré est principalement utilisé en cogénération, sur place ou moyennant injection dans le réseau avec attribution de garanties d’origines (GO) valorisables via des CV additionnels (pour les cogénérations fossiles valorisant les GO).
  • Dans les circonstances actuelles (manque de CVs pour la filière et absence d’un cadre de soutien alternatif indépendant de la facture d’électricité) les projets n’ont cependant pas de perspectives financières suffisantes pour véritablement voir le jour. Diverses bases décrétales existent (Art. 32 à 34 du décret Gaz), qui permettraient la mise en place d’un mécanisme de soutien direct (via l’impôt) ou indirect (via la facture de gaz), mais elles n’ont jusqu’ici guère été activées.
  • La gazéification du bois est une autre manière, très performante, d’utiliser la biomasse en cogénération, qui bénéficie de CV.
  • Les autres gaz renouvelables n’ont actuellement pas de perspectives de soutien.

ENJEUX POUR LE SECTEUR

  • Le mécanisme des GO valorisables en cogénération est complexe et contraignant.
  • Les enveloppes de certificats verts sont limitées et font peser le soutien au biogaz sur la facture d’électricité, ce qui est source de distorsions de marché indésirables (renchérissement injustifié et préjudiciable du prix de l’électricité) à l’heure où la transition énergétique nécessite par ailleurs une électrification croissante des usages.
  • Le biométhane et plus largement les différents gaz renouvelables sont devenus un enjeu majeur de la transition énergétique, notamment dans le contexte géopolitique de ces dernières années.
  • Les types d’installations de biométhanisation pris en considération ont également un impact sur les types de valorisation du biogaz techniquement envisageables. Pour les unités où l’injection n’est pas envisageable (en raison de la taille de l’installation ou de l’absence de réseau, par exemple), la cogénération efficace reste une solution intéressante (notamment pour certains types d’industries locales), ainsi que la production et la distribution de biocarburant ou la valorisation directe du biogaz pour d’autres besoins locaux.

POSITIONNEMENT D’EDORA

  • Tant dans ses échanges avec la Ministre wallonne de l’Energie et son Cabinet que dans ses interactions avec différents groupes parlementaires, EDORA défend l’instauration d’un mécanisme de soutien aux gaz renouvelables indépendant du système des certificats verts.

  • Dans cette attente et dans l’intérêt des biométhaniseurs déjà couverts par le mécanisme de soutien existant, EDORA continue d’œuvrer au maintien d’un mécanisme de soutien effectif à la production de biogaz, via sa valorisation dans la production d’électricité, par l’attribution des certificats verts (problématique des enveloppes de CVs, etc.)

PERSPECTIVES ET PLAN D’ACTION

  • EDORA poursuivra ses efforts en vue de la mise en place d’un mécanisme de soutien spécifique au gaz renouvelable, permettant de prendre en considération les différentes valorisations possibles du biogaz et de l’ensemble des gaz renouvelables.

  • EDORA demande en outre la prise en compte et la valorisation des bénéfices autres qu’énergétiques induits par les filières biomasse (économie circulaire, environnement, emploi local, développement rural).